La Vienne, non loin de Rempnat, Haute-Vienne. Septembre 2024.

Partout je te retrouve
Toujours je me plonge
dans ton eau
Jamais ce n’est
La même eau
Mais c’est toujours
Nous
La Vienne, non loin de Rempnat, Haute-Vienne. Septembre 2024.

Partout je te retrouve
Toujours je me plonge
dans ton eau
Jamais ce n’est
La même eau
Mais c’est toujours
Nous
un matin de décembre

Aussi loin que je puisse voir
C’est un chemin lumineux
Celui qui me conduit
Vers toi
#transmutation #lumiere #Ligne4 STCL #amour

Respire
Reçois en ton cœur
Les promesses de l’aube
Qui jamais
Ne t’a déçu

Quand tu sais pouvoir
T’enraciner
et pourtant t’en aller
T’attacher
et pourtant
T’élever
T’ancrer
Et t’envoler
Alors ce monde
Il t’appartient
Une ville devient un univers dès lors qu’on aime un seul de ses habitants.
Lawrence Durrell
Quartier de la passerelle, Limoges, mai 2023

Et ce printemps qui revient toujours
Cette exubérance
forcenée
Cette ténacité des plantes
Te donne toujours
Envie d’y croire
Te donne toujours
Envie





Maintenant
Quand autour de toi
S’accumulent les menaces
Tu sais allumer
Des contre-feux
De joie
À la recherche d’un tennis abandonné, comme une quête de soi-même.
Tu quittes la route. Au début tu y vas doucement tu fais attention où tu mets les pieds, tu ne voudrais pas abîmer tes vêtements. Tu avances un peu au hasard, tu sais que c’est dans le coin mais précisément tu ne sais pas. Bientôt tu es désorienté, tu ne sais plus très bien où tu te situes par rapport à la route, autour de toi tout n’est que lianes, ronces et arbres tordus en tous sens. On n’entend plus que le chant des oiseaux, et parfois les branches mortes qui craquent sous tes pieds et te font sursauter. Il ne fait pas sombre dans le sous-bois, le tendre feuillage d’avril laisse encore passer la lumière. Les taillis s’épaississent et t’interdisent de progresser comme tu le voudrais. Tu ne sais pas bien où poser ton regard, trouver des signes dans le sol ou bien plus haut, dans la forme des arbres. Tu cherches des vestiges de grillages, des poteaux métalliques ou au moins une portion de terrain plat, une dalle de la taille d’un terrain de tennis. Tu commences à douter, à regretter d’avoir si longtemps négligé le passé. Si longtemps laissé le vivant recouvrir le souvenir. Tu es maintenant recouvert d’éraflures, d’égratignures, tu n’y fais plus attention. C’est le tribut que tu dois payer. On ne fouille pas le passé sans y laisser un peu de soi.
Et soudain tu y es, tu ne sais pas comment tu le sais mais tu le sais, quelque chose qui ressemble à une clairière, une clarté différente et tout est là. Tout revient. Les montants rouillés qui par endroits tiennent encore debout, à trois mètres de hauteur. Ailleurs, la force monstrueuse des arbres a tordu le grillage en tous sens. Ici un carré de goudron émerge du lierre, soulevé par les racines.
Et puis elle est là. Celle que tu espérais sans vraiment l’espérer. Seul un morceau de caoutchouc noir apparaît au milieu des feuilles, tu as failli marcher dessus, tu as failli passer à côté. Une balle de tennis. Tu te baisses pour la ramasser, elle se laisse prendre sans effort, se laisse arracher à la terre. Du côté qui n’était pas visible, un peu de feutre encore, comme une chevelure autrefois opulente. Ou comme une mousse décomposée, comme si ce petit objet était devenu organique, avait fini par se fondre dans son élément naturel. Rouler et mourir sur le court.
Cette balle, un jeune homme pareil à toi l’a tenue en sa main en son regard, fondant sur elle tous ses espoirs, ne pensant pas au lendemain mais seulement au prochain point. Tu comprends que ce que tu es venu chercher, ce ne sont pas des souvenirs ou une jeunesse passée. C’est toi-même que tu es venu chercher, c’est toi-même que tu viens de retrouver. Toi-même et ta capacité à dire.
Revenu sur la route le goudron le sol dur la terre des hommes d’aujourd’hui, je serre encore la balle dans mon poing. Je veux en éprouver le rebond, je la laisse tomber sur le sol. Elle rebondit encore. Et encore.








C’est une histoire vraie. L’ancien tennis de Montrésor, en Touraine, aujourd’hui abandonné et envahi par la végétation. Mes beaux-parents y ont joué jusque dans les années soixante-dix…

Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
#printemps #poésie #hugo #valériane #amour


Toi
Je t’aime le soir
Le matin je t’aime
Et quand j’ai besoin de toi
Toujours tu es là
En moi
#lune #thérapie #gratitude
Ceaulmont, Indre

C’est l’écho infini
De ton premier baiser
C’est l’émoi des débuts
C’est la sève initiale
Que tu retrouves en moi